ALUMNI - À la rencontre d'Audrey-Sara MARCHESI, accessory designer chez THE KOOPLES
1. Pourriez-vous décrire votre parcours académique ?
J’ai suivi l’intégralité de mon parcours académique à Créasud, aujourd’hui renommée École de Condé, à Bordeaux. J’ai d’abord obtenu un Baccalauréat en Communication Visuelle, puis un BTS Design d’espace et enfin un Mastère Design Global en Recherche, Innovation et Développement, dont je suis sortie diplômée en 2013. Cette école m’a vu évoluer et grandir.
2. Pouvez-vous partager votre expérience lors du workshop à l’École de Design IAAD à Turin ?
L’École de Condé proposait un workshop d’une semaine à l’IAAD de Turin. Je suis partie avec un groupe d’élèves. Ce fut une semaine de rencontres avec des étudiants, des professeurs et des professionnels. Nous avions des cours théoriques et socio-culturels sur le Design, ainsi que du temps libre pour découvrir le Design émergeant à Turin, complété par un déplacement organisé à Milan. Cette opportunité fut enrichissante sur le plan culturel et a été marquée par une belle énergie créative.
3. En 2014, vous avez rejoint The Kooples en tant que « International visual merchandising & retail experience ». Pouvez-vous nous en dire quelques mots ?
En 2014, j’ai intégré l'entreprise The Kooples. J'ai pris part aux projets d’architecture événementielle et de merchandising pour l’animation des vitrines. J’étais rattachée au pôle Communication et Marketing. En collaboration étroite avec le Responsable de l'Image de la marque, nous avons conçu les vitrines pour des enseignes prestigieuses comme Harrods à Londres et Barneys à New York. Mon rôle était celui de Designer-scénographe.
4. Comment avez-vous trouvé cette opportunité professionnelle ?
Après avoir obtenu mon diplôme, il m'a fallu cinq mois pour trouver un emploi. J'ai commencé par accepter des missions en freelance, ce qui m'a procuré les moyens financiers nécessaires pour emménager à Paris. Ensuite, j’ai consulté des offres d'emploi et j’ai découvert celle de The Kooples sur le site Fashion Jobs. Le processus de recrutement a été par la suite relativement rapide. Ayant toujours eu une attirance pour le secteur du textile et de la mode, je cherchais à intégrer des maisons de renom qui valorisent le vêtement et qui possèdent une identité distincte.
5. Comment s’est déroulée votre évolution au poste de « Womenswear fashion designer & accessory designer » ? Quelles sont vos principales responsabilités au quotidien ?
J'ai intégré le studio de création un peu par hasard. Je n’étais pas destinée à devenir styliste initialement mais j’ai eu un gros coup de cœur pour ce milieu. L'attrait pour la mode, avec ses dessins et ses moodboards inspirants, s'est rapidement imposé à moi. Lorsqu'un poste de styliste pour les accessoires s'est libéré, j'ai décidé de saisir cette opportunité.
Je suis allée voir le frère de l’un des fondateurs, Laurent Elicha, et grâce à mon parcours pluridisciplinaire, je me sentais hyper armée. J’avais étudié le Design Produit, même si techniquement je ne savais pas comment ça marchait dans ce milieu de la Mode. J'ai proposé de présenter un book de collections et de me tester sur ce poste pour évaluer mon adéquation. Mon offre a été acceptée, ouvrant la voie à notre collaboration.
👇👇👇
« J'avais acquis toutes les bases lors de mon apprentissage et je n'avais pas peur. Je savais mener des recherches, comprendre un brief, analyser un produit, une demande, élaborer un concept... pour enfin vendre un produit. Je me sentais en pleine de confiance, consciente de mes capacités à réussir. Techniquement, comprendre les fondamentaux et rester informé des dernières tendances du secteur, tout en cultivant une bonne curiosité, sont des atouts qui aident à travailler de façon efficace. »
6. Quelles sont vos principales responsabilités au quotidien ?
Dans mon rôle de styliste d’accessoires, je me consacre particulièrement à la création de chaussures et d'articles de maroquinerie.
J’ai aussi eu l’opportunité de travailler sur le prêt-à-porter, en concevant notamment des pièces structurées, telles que des manteaux épais et des costumes féminins. Je suis reconnaissante d’appartenir à une maison à l’ambiance familiale, où la reconnaissance se base sur le mérite. Ma curiosité et mon sens de l’observation m’ont permis d’apprendre ce métier passionnant et de bénéficier d’un accompagnement de qualité.
« L’École de Condé nous a apporté cette dimension pluridisciplinaire avec des réflexions très abouties. Durant la dernière année, nous réalisions de nombreux projets de groupe, s'investissant à fond pour créer un effet 'waouh'. Il était essentiel d’être très précis lors de la présentation de nos projets. Cette expérience m’a aidée à trouver ma place dans un studio de création, à me faire entendre et surtout à le faire naturellement. »
7. Y a-t-il un projet en particulier qui vous a marqué au cours de votre carrière ?
Oui, la conception du sac Emily, un symbole de la marque, ainsi que mon rôle dans l’exposition The Kooples, ont été des expériences marquantes. J’ai eu l’opportunité d’orchestrer la scénographie et l'organisation d'une exposition itinérante célébrant la diversité des couples à travers le monde, qui a voyagé de New York à Dubaï et Paris. Chaque couple photographié portait un perfecto en cuir de notre collection, apportant un fil conducteur visuel à l’exposition.
« Ce que je retiens avant tout, ce sont les nombreuses opportunités de travail et d'évolution qui m'ont été offertes. Travaillant depuis huit ans chez The Kooples, j'ai occupé diverses fonctions. Aujourd’hui, ces expériences m'ont permis de confirmer ma vocation de styliste. »
8. Quelles compétences acquises à l’École de Condé vous semblent les plus utiles dans votre vie professionnelle ?
L’école nous a appris à être rapide dans l'exécution de nos tâches tout en maintenant un niveau de qualité élevé. Une méthodologie de travail nous a été inculquée : savoir analyser un brief, s’approprier des références qui font désormais partie intégrante de ma personnalité et qui ont aiguisé ma sensibilité. Grâce à cet ensemble de compétences, je suis capable d’être efficace et rapide, ce qui s’avère concluant dans le milieu professionnel. Nous avons été formés au travers d’exercices pratiques sous une pression constructive, préparant ainsi à répondre aux exigences du monde du travail.
9. Quels conseils donneriez-vous aux étudiants de l’École de Condé qui aspirent à travailler dans l’univers de la Mode ?
Il est essentiel d’être passionné, de posséder une solide culture de la mode et de son histoire, d’être curieux envers la nouvelle génération de créateurs et de bien connaître l’artisanat d’art.
10. Enfin, quelle vision avez-vous du rôle d’un Designer aujourd’hui ?
Un Designer doit se distinguer par un univers marqué et des inspirations qui lui sont propres. Il doit être capable de surprendre, tout en étant un bon communicant. Il doit savoir partager ses idées, accueillir les critiques et les conseils, et maîtriser divers médiums avec polyvalence, à la manière d’un couteau suisse pluridisciplinaire.
11. Quels sont tes souhaits d’évolution professionnelle ?
Je suis en train de créer ma propre marque de chapeaux. La collection sera mise en ligne début avril ! Ce projet a pris un an, durant lequel j’ai cherché les artisans et un fournisseur de qualité avec lesquels établir un dialogue. J’ai aussi trouvé une chapelière exceptionnelle qui m’aide à développer les produits que j’ai imaginés. Je tiens à produire en France pour valoriser l’artisanat français et soutenir les entreprises locales. La marque se nommera at.hats.
👇👇👇
✨ Un grand MERCI Audrey-Sara pour ce témoignage inspirant ! ✨
👉 Pour découvrir ses collections de chapeaux, c’est par ici !
Commentaires0
Vous n'avez pas les droits pour lire ou ajouter un commentaire.
Articles suggérés