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ALUMNI - Claire Pasquier : Styliste bébé fille et naissance chez Tape à l’œil

ALUMNI

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09/06/2025

Quelle a été votre formation ?
J’ai suivi un BTS Design de Mode à Condé Paris. J’ai choisi cette école car elle proposait un diplôme d’état contrairement aux autres écoles privées. Puis j’ai continué en Mastère Design Global en recherche, innovation et développement et je suis sortie diplômée en 2012. J’ai ensuite intégré l’École de la Chambre Syndicale de la Couture Parisienne pour approfondir mes compétence techniques en patronage à plat et moulage. Cette formation était en alternance, ce qui m’a permis de trouver une opportunité chez La Halle en tant qu’assistante en stylisme.


Pourriez-vous revenir sur l’une de vos expériences de stage, en tant qu’assistante costumière chez Disneyland Paris ? 
Cette expérience m’a conforté dans l’idée qu’il faut croire en ses reves et ne pas hésiter à frapper à toute les portes. Cela me faisait rêver de connaître l’envers du décor chez Disneyland Paris : ce côté magique, les costumes...
D’un point de vue créatif, ce fut une expérience très enrichissante.

Il n’existait pas d’annonce de stage. J’ai donc répondu à une annonce lambda pour un casting de princesse, en expliquant ma recherche de stage et mes motivations.

Mon mail a rebondi jusqu’au costuming de Disney. J’ai ainsi pu découvrir le Costuming des parades, des spectacles ; puis le Costuming plus opérationnel, concernant notamment les uniformes des employes de Disney. C’est vraiment de la haute couture, il y a d’ailleurs un atelier de couture sur place, une vraie qualité des matières. C’était davantage un stage d’observation mais j’ai pu y constater toutes les contraintes qu’il pouvait y avoir.
À Condé, on nous pousse à être très créatif. Ces périodes de stage permettent de prendre conscience des diverses containtes, liées aux normes de sécurité par exemple.


À la sortie de vos études, vous travaillez en tant que Styliste Bébé pour La Halle. Comment avez-vous trouvé cette opportunité ?
Au départ, je suis donc entrée en alternance chez La Halle, pour la partie tendance dans un premier temps. Puis l’on m’a proposé un CDI deux mois avant la fin de mon alternance en tant que styliste junior, du côté bébé. 

Cette expérience s’est très bien passée, j’ai eu un vrai coup de cœur pour le monde de l’enfant, que j’avais déjà à Condé. Choisir de faire de l’alternance a été le tremplin de ma carriere. Cela m’a permis de mettre un pied dans l’entreprise. Ma responsable m’a dit un jour : « On est une bonne styliste quand on fait des bons produits qui ne correspondent pas à nos goûts personnels ». Effectivement, on peut vraiment prendre du plaisir à créer pour une Marque qui ne nous correspond pas en termes de style car on ne crée pas pour soi mais pour les autres. Au bout de 3 ans, il y a eu un PSE, dont j’ai fait parti.


En 2015, vous intégrez le Groupe Beaumanoir en tant que Styliste Femme Scottage, en quoi consistaient vos missions ?
Puis je suis passé a la femme neo senior. (45 ans et plus) je ne voulais pas m’enfermer dans l’enfant, en début de carrière c’est bien aussi de s’ouvrir à tout. J’y ai vécu une super experience, très challengeante. Il s’agissait d’une petite marque au sein d’un grand groupe. Nous étions tout au plus une trentaine dans les bureaux. Cette marque portait sur la cible néo sénior, ce qui changeait beaucoup de l’univers du bébé. J’ai pu toucher à tout. J’étais la seule styliste et ma manager était une Responsable de Style. Je voyageais beaucoup, en Europe mais aussi en Chine. Je travaillais avec le service des achats. J’ai appris plein de choses, au contact des fournisseurs, dans les showrooms. Il pouvait m’arriver sur une journée de produire 20 à 30 produits à la chaine.

 

En parallèle, j’ai également beaucoup travaillé avec les imprimeurs de tissus francais près de Lyon, pour choisir les tissus, les motifs... Il est nécessaire de tout le temps se remettre à niveau, suivre l’évolition des tendance, être en veille permanente. Puis cette entreprise à fermé. J’ai vécu un deuxième PSE.

À cette époque, je vivais sur Paris mais j’avais pour projet de vivre dans le Nord avec mon conjoint. Ainsi, j’ai postulé à deux annonces, une pour Tape à l’œil et l’autre pour Okaïdi et les deux marques m’ont contacté pour un entretien. J’ai eu un coup de cœur pour TAO. Ils m’ont proposé un CDI. J’ai donc accepté de les rejoindre en 2019.


À présent, et ce depuis 6 ans, vous travaillez en tant que styliste bébé fille chez Tape à l’œil. Pouvez-vous nous parler de votre évolution professionnelle au sein de l’entreprise ?
Il y a 6 ans, j’ai commencé chez Tape à l’œil en tant que styliste bébé garçon. J’étais ravie de retrouver mes premières amours ! Il y a deux ans, j’ai échangé de poste avec une collègue et je suis passée côté bébé fille. Une évidence, tant au niveau du mindset que des personnes que j’ai rencontrées. C’est une entreprise à la fois exigeante et très humaine, presque familiale. Il y a une vraie place pour la créativité, ce qui permet de s’épanouir.

Nous avons une grande équipe créative, composée de 8 stylistes et 4 graphistes. On fonctionne en binôme, on se nourrit mutuellement et on co-construit chaque projet ensemble, un peu comme en DGRI : tout est pensé collectivement. Ce qu’on produit, c’est toujours le fruit d’un travail à deux.

L’organisation des différentes rayons est articulées autour de la directrice de l’offre : avec pour chacun des cheffes de marché et des cheffes de produits dédiées. C’est le directeur artistique et la responsable du style qui nous donnent les premiers inputs de la saison en terme de tendance et couleurs.

Ensuite, on organise un workshop pour poser les bases du thème : moodboard, gamme de couleurs, inspirations… On se met d’accord, puis on commence à dessiner concrètement la collection.


On a même un magasin fictif au sein du bureau, aménagé comme une vraie boutique. On y installe les prototypes envoyés par nos fournisseurs, à partir des dessins, des fiches techniques et des références matières (on a une tissuthèque en interne). Nos modélistes établissent les mesures.

Chaque thème a son identité propre. On fait valider les prototypes, on ajuste, on échange autour des matières, des imprimés, des couleurs… Puis on reçoit un pré-échantillon complet validé par tous. Une fois validé, on lance la production !


Qu’est-ce que vous aimez dans votre métier ?
Ce que j’aime, c’est m’adapter à la marque et à son ADN. Tape à l’œil est une marque très riche, qui touche à de nombreux domaines : le marketing, le merchandising, les réseaux sociaux… J’apprécie aussi le fait de travailler à grande échelle. C’est stimulant, car nous disposons de beaucoup de moyens, avec notamment des bureaux en Chine, au Bengladesh et en Inde. On travaille avec de nombreux collègues, dans une dynamique très collaborative : on se nourrit des idées des uns et des autres.

D’ailleurs, si quelqu’un cherche une opportunité dans le secteur de l’enfant, qu’il n’hésite pas à me contacter !


Quelles compétences acquises à Condé vous semblent les plus utiles dans votre vie professionnelle ?

À Condé, j’y ai appris à faire un concept, à ne pas s’en éloigner, à être clair du début à la fin pour maintenir ce fil rouge. J’ai acquis une culture de l’art essentielle pour nos métiers car c’est un socle inépuisable.
La curiosité doit être un automatisme, c’est une qualité essentielle pour un créatif.
L’exigence des professeurs et de l’enseignement m’a rendu exigeante envers moi-même.
Enfin, j’ai appris à travailler en équipe et de surcroit avec des créatifs ayant des compétences complémentaires aux miennes, ce qui est essentiel dans le monde professionnel.


Que pensez-vous de l’ouverture du nouveau Campus Condé à Lille ?
C’est une très bonne nouvelle, il y a beaucoup d’opportunités dans le Nord. Cela va dynamiser notre vivier de jeunes pousses car chez TAO, nous sommes ouverts aux stages et aleternances. C’est un carrefour culturel notamment avec la présence de la Belgique et des Pays-Bas.


Quels conseils donneriez-vous aux étudiants de Condé qui vont bientôt se lancer dans le monde professionnel ? 
La curiosité : il y a une part de facteur chance et de rencontres mais il ne faut pas hésiter à frapper à toutes les portes, accepter ce qui n’était pas le plan initial mais qui peut être source d’enrichissement.

Etre exigeant envers soi-même et conscient qu’en début de carrière, on a beaucoup de choses à apprendre. L’école donne un vrai bagage, transmet une façon de conceptualiser ses idées, mais dans le monde de l’entreprise, c’est différent. Il faut accepter que chaque chose vient en son temps, rester humble, bâtir son mur de connaissance. Ne pas brûler les étapes et faire confiance à ce que l’on vaut. 

 

Un grand MERCI Claire pour ce témoignage très inspirant !

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