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ALUMNI - Eugénie Falise : Co-gérante et restauratrice chez ARTBEE Conservation

ALUMNI

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05/06/2024

Pourriez-vous nous parler de votre parcours d'étude ?
J’ai été diplômée d’un Mastère en Conservation et Restauration d’Arts Graphiques à l’École de Condé du Patrimoine en 2013. Puis j’ai suivi des cours du soir de reliure et dorure à l'École des Arts et Métiers de Liège, en Belgique.

Vous avez travaillé en tant que Restauratrice d’Arts Graphiques chez Dr. Paper, en Belgique pendant 2 ans. Comment s’est passé votre insertion dans le monde professionnel ?
Lorsque j’étais étudiante, j’ai effectué mon dernier stage en Belgique et j’ai eu un coup de cœur pour ce pays. C'est pourquoi, après l'obtention de mon diplôme, j'ai recherché des opportunités professionnelles à la fois en France et en Belgique. À ce moment-là, un atelier avait besoin de renfort pour un projet de restauration de calques. J'ai saisi cette occasion et, en tant que freelance, j'ai collaboré avec cet atelier pendant deux ans, réalisant diverses missions. Il a fallu environ un an et demi pour atteindre une stabilité financière, et pendant ce temps, j'ai bénéficié du soutien d'une société de portage, nommée « Smart ». Aujourd'hui, je suis co-gérante de cet atelier, aux côtés de deux associés spécialisés dans la restauration de tableaux, de peintures murales et de sculptures. Nous avons chacun notre domaine de prédilection.

Depuis 8 ans, vous êtes devenue co-gérante et restauratrice chez Artbee Conservation. Que vous apporte ce statut plutôt que celui d’indépendante ?
Le fait d’œuvrer dans cet atelier m'apporte de nombreux avantages. Tout d'abord, cela me donne accès à une structure solide qui nous permet de répondre à des marchés plus importants. Notre entreprise existe depuis plus de 15 ans, disposant d'un capital conséquent et de locaux équipés du matériel nécessaire. C’est un atelier agréable et visible depuis l’extérieur, ce qui attire également les particuliers. Travailler auprès d’autres restaurateurs est également très appréciable, car cela nous permet d'échanger nos points de vue, nos idées et de prendre du recul sur notre travail.

En quoi consistent vos missions ? 
Avec mes deux associés, nous poursuivons notre travail au sein de l'atelier qui a conservé son nom commercial d'origine. Je suis en charge du département Arts Graphiques, Livres et Archives de notre société. Mon champ d'action est vaste et diversifié, allant de la restauration d'affiches pour des collections privées à la conservation d'archives, de livres, de globes, de boîtes de jeux et de gravures. Nos clients peuvent être des particuliers ou des institutions publiques, avec des commandes parfois plus conséquentes telles que des projets d'exposition, la restauration de documents endommagés, ou encore des obligations légales de conservation d'archives.

Avez-vous toujours été attirée par ce domaine professionnel ?
Quand est venu le moment de choisir une orientation pour mes études supérieures, mes intérêts étaient variés, oscillant entre la chimie, l'histoire et le dessin. Les métiers liés à la restauration du patrimoine semblaient correspondre à mes inclinations, alors j'ai décidé de me lancer dans cette voie. Mon stage de seconde effectué dans un atelier d'ornement a renforcé cette aspiration. Ensuite, au cours de mes études à l'École de Condé, j'ai découvert une affinité particulière pour les arts graphiques et les matériaux associés, ce qui a confirmé mon choix.

Qu’est-ce qui vous plait dans ce métier ?
Ce métier est très gratifiant sur le plan technique. La reconnaissance que nous offre la satisfaction des clients est une récompense précieuse. Il y a un plaisir certain à redonner vie à un support que l'on croyait perdu. Ce métier revêt une importance particulière à mes yeux car il me permet d’aider les gens en restaurant des objets qui leur sont chers.

Quelles compétences acquises à l’École de Condé vous semblent les plus utiles dans votre vie professionnelle ? 
Les compétences techniques acquises à l'École de Condé, ainsi que les stages effectués, ont été essentiels pour mon parcours professionnel. Les cours de fiscalité et de gestion m'ont particulièrement marqué car ils m'ont préparé à comprendre les attentes administratives lorsqu'on exerce en tant que freelance. De plus, j'ai appris à analyser les matériaux sur lesquels je travaille : leur composition, leur processus de détérioration, et les méthodes pour intervenir et stopper ce processus.

Quels conseils donneriez-vous aux étudiants de l’École de Condé qui aspirent à travailler dans ce milieu ? 
Je leur conseillerais vivement de multiplier les stages pour s'immerger dans le monde professionnel et de faire un maximum de rencontres afin d’élargir leur réseau. Il est important de sortir de sa coquille, ne pas avoir peur de toquer aux portes et de démarcher activement pour trouver des missions.

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« Un métier créatif ? En réalité, nous devons parfois disparaître derrière le travail que nous effectuons, faisant appel à nos compétences manuelles. La satisfaction ne réside pas tant dans l'aspect créatif que dans l'idée de redonner vie à une œuvre que le commanditaire croyait perdue. »  

 

✨ Un grand MERCI Eugénie pour ce témoignage inspirant ! ✨

Pour découvrir l'atelier ARTBEE, c'est par ici !

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