ALUMNI : À la rencontre de Magali Giraudo, Directrice Artistique Freelance
Quelle a été votre formation ?
J'ai d'abord entrepris des études de Lettres, mais j'ai rapidement réalisé que je cherchais une formation qui combine à la fois l'aspect analytique et la créativité, je dessinais notamment beaucoup et je souhaitais le mettre à profit dans mon futur métier. J'ai donc intégré l'école ILEC à Nice pour y suivre un BTS en Communication Visuelle en alternance. Après avoir travaillé au sein de la société Jeux-de-Com, j'ai ressenti le besoin d'acquérir davantage de compétences, que je n’avais pas encore eu l’occasion d’exploiter jusque là. J'ai alors rejoint l'École de Condé à Paris, où j'ai obtenu un Mastère en Stratégie de Communication par l'Image en 2013.
En 2014, vous avez été associée et Directrice Artistique au sein du studio FØLSOM, un studio de design global. Pouvez-vous nous partager cette expérience ?
En 2014, j’ai rejoint l’idée de fonder un studio de design global aux côtés de Lucie Schweitzer et Jany Bassey, deux alumnis de l’école de Condé. Bien que nous ne venions pas du même Mastère, nous étions tous les trois animés par le désir de créer quelque chose de nouveau et avions besoin d’une grande liberté créative. Ensemble, nous avons fondé FØLSOM, un studio de Design Global. Notre studio offrait des solutions clés en main dans des domaines variés et complémentaires tels que le design mobilier, le design d’espace et le design graphique.
En 2018 , vous avez co-fondé un collectif de design graphique nommé « Pimpant ! Studio ». Comment cela s’est-il passé ?
En 2018, avec Jany Bassey, nous avons co-fondé Pimpant ! Studio, un collectif de design graphique, spécialisé dans les projets éditoriaux. Contrairement à une structure de type SARL (comme l’était FØLSOM studio), nous avons opté pour une organisation plus mobile et flexible, où chacun de nous est « artiste-auteur ». Cela me permet notamment de développer une activité totalement indépendante en parallèle.
Aujourd’hui, vous exercez le métier de Directrice Artistique en tant que freelance, sur quels types de projets travaillez-vous ?
Je travaille principalement avec trois types de clients :
Les entrepreneurs : Ceux qui lancent leur entreprise ou qui ont besoin de se repositionner. C'est dans ce contexte que mon expertise en stratégie de communication est la plus précieuse. J'analyse leurs besoins et mets en place une stratégie cohérente et multi-supports. J'endosse également le rôle de cheffe de projet, mobilisant les compétences de mon réseau pour réaliser des projets sur-mesure à 360 degrés.
Les maisons d'édition : J'ai une affinité particulière pour le domaine du livre, notamment pour la conception de couvertures et la mise en page de beaux livres.
Les marques et grandes entreprises : J’ai eu l’occasion de travailler pour de grandes marques qui ont des besoins réguliers telles que L'Occitane, Erborian ou encore Melvita – qui reste aujourd’hui un client fidèle et inspirant.
Pourquoi ce choix d’être indépendante ? Vous n’avez jamais été tentée d’intégrer une agence ou un annonceur ?
Non car ma priorité est avant tout la liberté ; j'apprécie de pouvoir choisir mes clients et la manière dont je travaille avec eux. La stabilité financière que l’on peut avoir en agence, je la trouve en maintenant un portefeuille de clients offrant des revenus réguliers et en accueillant souvent de nouveaux projets en parallèle. C’est un équilibre important à trouver.
Comment gérer l'équilibre vie pro/vie perso quand on a beaucoup de projets ?
Il est essentiel de prendre du recul et de mettre en place des solutions pour maintenir une activité saine tout en préservant du temps pour soi. Lorsque la croissance d’une entreprise devient difficile à gérer et que l'on atteint sa capacité maximale d’absorption de projets, il est temps de refaire un bilan afin de se poser les bonnes questions pour la suite. Pour prendre ce recul nécessaire, je vais notamment me faire épauler par Amélie Canhan, qui a fondé « L'Académie du Temps » dans les mois qui viennent. Elle offre du consulting et du coaching sur mesure, spécifiquement adaptés aux besoins des entrepreneurs.
Qu’est-ce que vous appréciez dans le métier de DA, avec le recul de ces années d’expérience ?
Ce que j'apprécie le plus dans le métier de Directrice Artistique, c'est la diversité des projets, des clients et des univers avec lesquels je travaille. Je ne m'ennuie jamais. J'apprécie particulièrement la relation directe avec les clients, sans intermédiaire, ce qui me permet de saisir pleinement l'essence de leurs attentes pour leurs projets. J'aime également imaginer et déployer des concepts cohérents sur de multiples supports.
Qu’est-ce qui vous fait accepter un projet ?
Trois aspects sont déterminants pour moi : l'aspect humain/éthique, créatif et financier.
Quelles compétences acquises à l’École de Condé vous semblent les plus utiles dans votre vie professionnelle ?
Les compétences qui me sont les plus utiles, acquises à l'École de Condé, sont la stratégie, le storytelling, le développement de concepts, la gestion de projet et la méthodologie. J'ai vraiment pu explorer ces aspects en Mastère, où nous travaillions souvent en micro-agences. J'ai découvert un intérêt particulier pour la gestion de projet, en veillant à ce que chacun puisse exceller dans son domaine, ce qui est une belle manière de valoriser chaque individu. J'ai également appris à travailler en groupe.
Je me souviens particulièrement d'un projet réalisé pour « Action contre la Faim », où nous devions présenter nos idées au client. Cette expérience a été très formatrice et reflète de près ma réalité professionnelle actuelle. En sortant de l'école, je me sentais prête et bien préparée pour entrer dans le monde du travail.
Quels conseils donneriez-vous aux étudiants de l’École de Condé qui aspirent à exercer le métier de DA en tant que freelance ?
Je leur conseillerais de ne pas avoir peur d’essayer, ni peur d’échouer car cela fait partie du processus d’apprentissage. Aussi, ce n'est pas parce qu'on n'a jamais fait une chose auparavant qu'on ne peut pas la réussir. Il faut être curieux et polyvalent, savoir travailler sur plusieurs sujets à la fois.
Par ailleurs, pour qu’un collectif fonctionne, il me semble important de communiquer avec transparence, de soigner les relations humaines, de partager les mêmes valeurs et objectifs, et d’avoir des personnalités qui s’accordent bien.
✨ Un grand MERCI Magali pour ce témoignage inspirant ! ✨
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